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    Les attitudes en liberté

    (image du net pour illustration)


    - Le snapping : Ce drôle de nom d’origine anglaise (« claquement » en français) désigne une sorte de grimace qu’effectuent les jeunes chevaux au sein d’une harde. C’est un signe social qui permet d’exprimer la soumission aux autres membres du groupe : le cheval ouvre et ferme les mâchoires, retrousse les lèvres pour découvrir les gencives et tend l’encolure vers l’avant. Si le résultat te semble comique, il traduit pourtant une crainte de la part du cheval devant ses congénères plus âgés, ou encore un objet inquiétant. Ce comportement typiquement juvénile disparaît généralement au cours de la première année.

     

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    - Le flehmen : A ne pas confondre avec le snapping, le flehmen (ou grimace) est une mimique assez spectaculaire qui se traduit par une extension d’encolure vers le haut, tête tendue, les oreilles généralement dirigées vers les côtés, la lèvre supérieure largement retroussée et découvrant les dents et la gencive. Bien qu’on ne connaisse pas encore complètement sa signification, on sait que cette grimace se produit toujours en réponse à une stimulation olfactive. Tous les chevaux peuvent l’effectuer, quels que soient leur sexe ou leur âge, dans certaines circonstances précises : par exemple, lorsque l’étalon flaire l’endroit où une jument a uriné, le flehmen lui permet de percevoir le taux d’oestrogènes, c'est-à-dire des hormones femelles contenues dans les urines !

     

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    - Le grooming : Encore un terme anglais pour désigner cette attitude que l’on appelle aussi le toilettage mutuel. C’est un comportement social à part entière, effectué par 2 chevaux qui se tiennent tête-bêche et se mordillent doucement l’encolure, le garrot, le dos, la croupe… Le grooming a plusieurs fonctions, non seulement « hygiéniques », mais aussi sociales : c’est une façon de nouer ou de renforcer des liens d’amitié, ou encore d’exprimer un rapport hiérarchique (c’est plutôt le dominé qui toilette le dominant). Les études éthologiques ont aussi montré que lors du toilettage mutuel, le rythme cardiaque diminue et provoque un effet apaisant sur le système nerveux !

     

     

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    - Le repos : debout ou couché ? Du fait de sa conformation, le cheval est capable de dormir debout : ses articulations et ses ligaments du coude et du grasset peuvent se « bloquer », ce qui l’empêche de tomber. Mais il y a aussi une explication éthologique : le cheval ayant la crainte des prédateurs inscrite dans sa mémoire génétique, c’est aussi un « dispositif de sécurité » qui lui permet de prendre la fuite en un éclair à la moindre alerte !

    Lorsqu’il dort debout, le cheval ne fait que somnoler ou traverser le stade du sommeil lent. Pour connaître le sommeil profond ou paradoxal, il a besoin de se coucher, surtout aux heures chaudes du jour. Il n’est donc pas rare de le voir allongé de tout son long !

     

     

    - Le guidage par l’arrière : Chevaux et poneys vivent selon un ordre social bien établi, au sein de plusieurs groupes dans lesquels un étalon « possèdent » plusieurs juments. Il arrive néanmoins que des rencontres se produisent entre ces groupes… Si une jument fait les yeux à un autre mâle, l’étalon va lui intimer l’ordre de rejoindre les siens en pratiquant le guidage par l’arrière : il la suit en balançant la tête, oreilles couchées, encolure tendue en position basse (plus elle est basse, plus l’attitude est menaçante). Et c’est très efficace, même si l’étalon est à dix ou vingt mètres derrière !

     

    - Le marquage du territoire : Les chevaux dominant marquent leur territoire à travers divers comportements. Ainsi, le mâle qui produit ses crottins toujours au même endroit, au point de produire une véritable pile, ne le fit pas par hasard : c’est une façon d’exprimer sa position de leader. Et si un autre étalon vient à faire quelques crottins supplémentaires en haut de la pile, c’est un véritable défi ! Autre exemple caractéristique : la roulade. Ainsi, le mâle qui se roule juste à l’endroit où se sont roulés ses congénères surimpose volontairement son odeur à celle des membres de son harem, affirmant ainsi sa dominance !

     

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    - Le langage des oreilles : Les chevaux communiquent entre eux à travers de nombreux codes gestuels. Celui des oreilles est un véritable langage ! En présence d’un congénère, le cheval va lui exprimer à la fois son humeur et ses intentions : par exemple, les oreilles aplaties sur la tête sont un signe de menace ou d’agressivité. Les oreilles pendantes sont une attitude de soumission, de malaise ou de somnolence. Les oreilles pointées vers l’avant expriment l’éveil et l’attention, tandis que le pavillon dirigé vers l’arrière exprime la détente ou l’ennui.

     


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