• Cheval : alimentation le foin

    - Les foins :

     

     


    On en donne entre 0,5 et 1,5 kg pour 100 kg PV (poids vifs).


    ► Pour un cheval de 500 kg on lui donnera entre 2,5 et 7,5 kg de foin.

     

    La qualité du fourrage d’une prairie s’amenuise au fil du temps et même d’une année sur l’autre. Ce sont les conditions de récolte qui entrent en ligne de compte.

     

    Le meilleur foin :

    - graminées est celui récolté en début d’épiaison

    - légumineuses est celui récolté au début de la floraison

     

    Le stade végétatif :

    Le meilleur moment pour couper les graminées c’est lorsqu’elles sont très feuillues, juste avant l’apparition des épis et les légumineuses avant leur pleine floraison.

    Passé ces stades, la valeur du fourrage diminue.

    Le foin de deuxième coupe est considéré comme meilleur. Il est plus riche car il comporte moins de graminées épiées que le foin de première coupe.

     

    Le fanage :

    C’est la période pendant laquelle l’herbe coupée va perdre l’essentiel de son eau. Il faut compter environ 2 ou 3 jours selon le degré d’ensoleillement. La teneur en eau du fourrage va passer de 95% à environ 15%. Cette dessiccation entraîne malheureusement des pertes de la valeur fourragère.

     

    Les plantes une fois fauchées continuent à vivre tant que le taux d’humidité reste supérieur à 35%, donc, les cellules qui respirent consomment des glucides solubles d’où la baisse de la valeur énergétique du fourrage.

    Le meilleur foin est donc celui qui sèche rapidement. Pour pallier à cela, il est possible d’utiliser la technique du préfanage. C’est une faucheuse conditionneuse qui aplatit ou lacère les tissus du fourrage, ce qui accélère l’évacuation de l’eau.

     

    Le climat :

    Il arrive que le foin coupé soit mouillé par la pluie, dans cette condition, toutes les opérations de séchages doivent recommencer. Le lessivage (entraînement par la pluie des constituants solubles) diminue la teneur du fourrage en sucres et en matières azotées. Les pertes sont d’autant plus importantes que la pluie survient alors que le foin est déjà très sec.

    Mais si la pluie humecte le fourrage en début de dessiccation, ce sont les pertes par respiration qui augmentent.

     

    La qualité du sol de la prairie :

    Avant d’apporter des éléments fertilisants au sol, il faut se rappeler que la dynamique biologique du sol est le fait des microbes qui y sont présents. Ils transforment la matière organique du sol en humus, élément indispensable au sol.

    Les plantes puissent dans le sol les éléments minéraux et les transforment en matière organique sous l’action de la lumière, en présence du gaz carbonique. C’est la photosynthèse.

    Les éléments minéraux présents dans le sol proviennent du sous-sol et de la décomposition des déchets végétaux et animaux.

    Les sols sont naturellement plus ou moins fertiles.

     

    Pour favoriser le développement de cette vie microbienne, il faut limiter les fertilisations au besoin du sol. La maîtrise de la fertilisation est une des clés pour une bonne pâture. L’apport d’engrais ne doit jamais se faire au hasard : ni trop, ni trop peu.

    Fertiliser, c’est apporter des éléments nutritifs destinés à compenser ce que les plantes vont utiliser. Les besoins en fertilisation se raisonnent toujours parcelle par parcelle, selon son origine, son histoire, son enrichissement naturel, etc.…

    Le choix des engrais à apporter, des doses, des périodes d’épandage, nécessite un raisonnement.

    On peut distinguer différentes catégories d’éléments chimiques intervenant dans l’alimentation de la plante.

     

    - les macro-éléments :

     

    Azote (N),

    Phosphore (P),

    Calcium (Ca),

    Potassium (K),

    Magnésium (Mg),

    Soufre (S),

    Sodium (Na)  

    Sont indispensables à la croissance de la plante.

     

    - les oligo-éléments :

     

    Iode (Io),

    Cobalt (Co),

    Fer (Fe),

    Manganèse (Mn),

    Cuivre (Cu),

    Sélénium (Se),

    Zinc (Zn)

    Sont nécessaires, mais de façon variable selon les plantes et ne nécessitent que des doses infimes.

     

    - les engrais :

     

    Ils sont caractérisés par les proportions d’éléments actifs qu’ils contiennent.

    Par exemple un engrais intitulé : (15-13-22) signifie qu’il contient 15% d’azote, 13% de phosphates et 22% de potasse.

     

     

    INFOS :

     

    Les unités fertilisantes correspondent à 1kg/hectare de l’élément chimique considéré exprimé en :

    N → azote

    P2O5 → anhydride phosphorique

    K2O → dioxyde de potassium

    CaO → oxyde de calcium

    MgO → oxyde de magnésium

    S → soufre

     

    Il est donc essentiel de savoir à quel type de sol on traite car des teneurs idéales sont établies selon la nature du terrain, la région, le climat…Une analyse de sol est donc utile pour calculer les doses d’engrais nécessaires. Cette analyse s’effectue auprès d’un laboratoire spécialisé. Les coopératives agricoles peuvent fournir des adresses.

    Les besoins des plantes sont exprimés en unités.

     

    Exemple : s’il s’avère, après une analyse du sol, qu’un apport de 150 unités de MgO est nécessaire, pour un engrais apportant 40% de MgO, il faudra apporter 150/0.6 soit 250 kilos par hectare.

     

    Parfois il est nécessaire d’apporter de fortes doses, mais il n’est pas toujours possible de la faire en une seule fois. Il faut donc procéder par étapes successives sur plusieurs années. Cela s’appelle une fumure de redressement.

     

    - un sol riche en P et K favorise la pousse du trèfle blanc

    - en présence d’un sol acide, un apport de chaux ou de scories (engrais phosphatés) est nécessaire pour ramener le sol à un pH suffisant et le maintenir en fonction des pertes de Ca.

    En général, il manque du potassium, du phosphore, du magnésium et du calcaire et il est conseillé de faire des amendements calcaires.

     

    - l’apport de potassium augmente la teneur en Ca et en Mg et diminue la teneur en Na.

    - l’azote apporté en trop forte quantité et tard dans la saison fait diminuer la pousse du trèfle.

    - les scories sont dans les terres acides un engrais phosphatés de choix, car outre le phosphore, elles apportent des oligo-éléments et de la chaux assimilable en quantité non négligeable (450kg de chaux par tonne de scories).

    - la chaux vive (Cao) apporte du calcium assimilable et relève le pH du sol, mais elle est agressive pour les micro-organismes et la flore. La chaux éteinte est moins agressive.

    - les amendements de fumier : intervient dans la structure du sol. Le fumier de cheval est d’ailleurs l’un des plus riche. Les fumiers apportent de la matière organique qui nourrit le sol. La période la plus favorable pour l’épandre se situe entre la mi-février et la mi-mars, juste avant la reprise de la végétation.

     

    Par exemple : dans une tonne de fumier il y a :

    6/7 kg d’azote, 2/3 kg de phosphate et 7/8kg de potasse.

     

    Mais il ne faut pas prétendre maintenir la fertilité du sol juste par l’emploi du fumier. De plus, il faut de préférence étendre un fumier déjà âgé d’ 1 an (stocké quelque part) et ne remettre à pâturer qu’après un minimum d’1 mois.

    Le but principal des amendements est d’équilibrer le pH de la pâture qui doit osciller aux alentours de 6,5 à 7. Les corrections par les engrais de fond permettent d’éliminer beaucoup de plantes indésirables. Les fumures de fond (riches en azotes) sont à mettre en automne.

     

    Dès fin février où mars, on peut favoriser la reprise de la végétation qui débute généralement suivant la température vers mars, avril, mettre un engrais azoté.

    Les graminées ont faim d’azote. C’est l’époque où l’azote a l’effet maximum. Un apport de 50 unités d’azote fin février début mars est toujours bénéfique. Il faut attendre que les prairies se soient ressuyées.

     

    En général, il faut attendre environ 3 à 4 semaines après l’apport d’engrais pour que l’herbe atteigne 10cm de hauteur. Sans apport d’azote, cette longueur de pousse sera atteinte vers fin avril.

    Si la prairie a souffert, un léger apport d’azote avant l’hiver est bénéfique. L’inconvénient est que l’azote est facilement lessivable et entraîné vers les nappes phréatiques. L’azote se stocke mal dans le sol, c’est pourquoi les apports doivent se faire juste au moment où la plante en a besoin.

     

     

    Comment reconnaître un bon foin ?

     

    Il est préférable d’acheter du foin chez un agriculteur que l’on connaît et dont on aura vu pousser l’herbe. A défaut, il faut demander toutes les précisons sur le fourrage qu’il commercialise et de savoir apprécier la qualité du foin en balles. Si l’on remarque une prédominance de tiges avec beaucoup d’épis, le foin a été réalisé à un stade avancé et sa qualité est moyenne. Les feuilles doivent être prédominantes.

     

    Il est d’usage d’ouvrir quelques balles prises au hasard, ou pour les grosses balles rondes d’essayer de prendre plusieurs poignées le plus loin possibles, au cœur de la balle pour l’examiner.

     

    L’aspect et la couleur sont importants :

    - vert : foin récent, il sent bon

    - blanc : mauvaises conditions de récolte

    - brun : foin mouillé ou vieux (le vieux foin n’est pas forcément mauvais mais perd de sa valeur nutritive et de son appétence)

    - traces de moisissures : foin pressé trop humide ou mal stocké (odeur de moisi ou de rance)

     

    Les différences de qualité sont importantes et il est toujours possible de faire pratiquer une analyse afin de connaître sa valeur nutritionnelle. Cela peut être réalisé en laboratoire avec un prélèvement de quelques kg.

     

    Pour les foins de graminées il existe une fourchette pour la valeur des UF (unité fourragère), soit de 0.4 à 0.5 UF/kg et MAD (matières azotées digestives) entre 30 à 40g/kg de MS (matières sèches). Le foin de légumineuses peut être supérieur en MAD d’environ 50%.

     

    - Le foin de Crau :

     

    C’est le meilleur foin qui existe. Il bénéficie d’un AOC depuis 1997. Les prairies sont cultivées pratiquement sans engrais chimiques. La valeur du foin de la Crau est très élevée ainsi que le sodium.

     

    Les normes botaniques sont les suivantes :

     

    → 30 à 50% de graminées

    → 25 à 35% de légumineuses

    → 25 à 35% d’espèces de variétés avec absence de plantes toxiques importantes

    → Couleur franche, faible fibrosité, faible humidité

     

    Situation géographique de la vallée de Crau

     

    Le foin de Crau provient de la plaine de la Crau entre Arles, Salon de Provence et Fos sur mer.

    Cette région s’étendant à l’est du Grand Rhône, limitée au nord par les Alpilles, à l’est par l’ensemble calcaire de Saint Victoire, au sud par l’étang de Berre et par le golfe de Fos, la Crau est une plaine alluviale, couvrant 57 000 hectares, formée des galets déposés par la Durance dans son ancien delta et s’ouvrant directement sur la Méditerranée. Les précipitations sont inférieures à 500 millimètres/an, et une steppe s’est développée sur ce sol très caillouteux. Grâce aux travaux d’aménagement de la Durance et au système de canaux crée, la Crau a pu se consacrer à de nouvelles productions agricoles : le foin, de qualité exceptionnelle, est cultivé pour le marché intérieur des haras ou l’exportation vers l’Italie.

     

     

    Récapitulatif :

     

    Le foin a un taux élevé de potassium et l’on a intérêt, si le cheval en consomme beaucoup, à équilibrer la ration en sodium pour qu’il soit correctement digéré.

    Le foin naturel est un aliment complet. Il est riche en glucides, en vitamines, en calcium et potassium, mais pauvre en protéines et autres substances minérales.

    Il ne faut ni poussière, ni moisissures qui irritent les muqueuses et provoquent les toux.

    Récolté au moment de la floraison, il est plus riche en protides et plus digeste.

    Plus il est récolté tardivement, plus ses teneurs en cellulose et calcium sont élevées.

    L’herbe qui est fanée rapidement conserve la plus grande partie de ses substances nutritives, alors qu’elle perd une grande partie de ses vitamines si le séchage est trop lent.

    Un foin lavé par la pluie en cours de fanage perd une grande partie de ses qualités. En vieillissant, le foin perd petit à petit sa valeur nutritive et ses vitamines. On compte environ une perte de 10% par mois.

    Un foin humide prolonge les fermentations digestives et rend possibles des diarrhées.

    L’herbe en deuxième coupe est souvent coupée plus jeune donc plus riche.

    En résumé, le foin doit avoir une odeur agréable, être sec et d’une couleur vert foncé et ne pas être poussiéreux.

     

    - Le foin de luzerne :

     

    Quant a lui, est très riche en énergie, en raison des nodules qui dans les racines contiennent des bactéries qui fixent l’azote aérien, en calcium, protéines et vitamines A. Il doit être vert, ne pas perdre ses feuilles (partie la plus nutritive). Le seul point noir est la teneur souvent importante en poussière qu’il possède, du fait des procédés de récolte.

     

    « Recherche médicament rhinite chevalcheval : alimentation graines et ensillages »

    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    1
    Lundi 16 Février 2009 à 16:23
    MONIQUE
    Bon billet, très important cette qualité du fourrage, gros bisous, merci à vous deux, Monique
    2
    Vendredi 20 Février 2009 à 20:25
    rainbow186
    ces deux articles sont très bien fait bravo
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :