• La peau et les poils

    La peau et ses productions, le poil entre autres, constituent une véritable armure qui protège le cheval des agressions extérieures. Si la fourrure des équidés s’avère plus efficace que nos manteaux, sa peau fonctionne à peu près comme la nôtre.

    Organe très complexe, la peau a de multiples fonctions. Elle forme bien sûr une barrière entre le corps et le milieu environnant, mais c’est aussi un organe sensitif qui fournit une multitude d’informations sur le monde extérieur.

     

    La peau est une grande enveloppe qui protège l’organisme de toutes les agressions extérieures. Elle repousse les microbes, l’eau, le sel, la pollution… Elle protège aussi du froid, du soleil, du vent, de l’acidité… Elle évite que le corps ne perde ses propres composants : eau, sel…

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    La peau régule également les échanges de température avec l’extérieur. Quand il fait chaud, elle rougit et laisse le sang évacuer sa chaleur vers l’extérieur. Quand il fait froid, elle devient blanche et empêche le sang de perdre une chaleur devenue précieuse.

     

    La peau contient également de nombreuses glandes. Elle produit de la sueur qui, en s’évaporant, aide à éliminer un excès de chaleur. Elle sécrète aussi des molécules odorantes qui jouent un rôle important dans le comportement des chevaux. La peau héberge encore les poils et leurs muscles érecteurs. Enfin, l’épiderme est l’un des organes des sens. Il contient différents types de terminaisons nerveuses qui informent le cheval sur le « toucher fin », sur la chaleur des objets, sur la douleur…

     

    On entend souvent dire que les chevaux ne sentent pas la douleur du fait de l’épaisseur de leur peau : c’est une énorme bêtise !!! L’épaisseur de la peau ne joue aucun rôle dans la sensibilité. Un éléphant ou un rhinocéros sentent tout aussi bien la présence d’une mouche sur leur dos qu’une souris ou tout autre animal à la peau plus fine.

    mouche-cheval.JPGPhoto du net

    Ce qui leur permet de sentir les pattes d’une mouche, le chaud, le froid ou la douleur, ce sont des récepteurs nerveux qui se cachent dans la peau. Or le cheval dispose des mêmes récepteurs que nous. Sa peau a donc sans doute une sensibilité très proche de la nôtre. Pour avoir une idée de ce que ressent un cheval lorsqu’on le marque au fer rouge ou lorsqu’on le tatoue, il suffit d’interroger les humains qui ont vécu ces expériences traumatisantes. Autrement dit, que ceux qui prétendent que le fer rouge ne fait pas mal aux chevaux se l’applique à eux-mêmes !

     

    Disposer d’un manteau de fourrure constitue une excellente protection contre le froid, mais aussi contre la chaleur. Les poils emmagasinent une couche d’air entre la peau et l’extérieur, exactement comme le duvet des « doudounes ». Or il n’y a pas de meilleur isolant que l’air. De plus, ces poils sont enduits d’un film gras : le sébum, qui les rend plus imperméable qu’un imperméable en coton huilé.

     

    Les chevaux sont donc bien protégés contre le froid et la pluie. Il n’y a que le vent qui puisse les transir jusqu’à l’os. Pour y faire face, les équidés ont toujours besoin de disposer, dans leur pâture, d’un écran qui les protège des rafales. Ils n’ont pas nécessairement besoin d’un toit, mais il leur faut au moins un mur, une haie ou un bosquet très épais capable de couper efficacement le vent.

    cheval-boue.JPG

    Photo du net

    Pour être efficace, le manteau de fourrure des chevaux doit rester graisseux et sale. Les poils agglutinés et maculés de boue sont le plus chaud des manteaux. Les épis naturels permettent un excellent écoulement de l’eau jusqu’au sol. La crasse sert donc de doublure naturelle ? Panser les chevaux qui vivent dehors par temps froid n’est donc pas un service à leur rendre. Mieux vaut avoir un cheval sale et en bonne santé, plutôt qu’un cheval propre et malade.

     

    A savoir : Mouillé, le poil perd de son caractère protecteur. Or le cheval est l’un des rares animaux qui partage avec nous la faculté de transpirer. En hiver, lorsqu’il ait de l’exercice avec son poil long, il est rapidement trempé de sueur. En s’évaporant, l’eau pompe toute la chaleur de la peau du cheval. Il risque donc de prendre froid en séchant. C’est pour cette raison qu’il faut continuer à faire marcher les chevaux le temps qu’ils sèchent. L’activité musculaire modérée du pas compense le refroidissement. On prévient également les suées trop importantes en tondant les chevaux durant la saison froide.

    tonte1.jpg

    Photo du net

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  • Commentaires

    1
    Samedi 21 Janvier 2012 à 12:14
    valybr♥de

    merci pour cet article instructif

    bon week end

    2
    Samedi 21 Janvier 2012 à 16:22
    Armide+Pistol

    J'avais lu les memes proprietes concernant la peau du chien. Mouillee, elle perd son role protecteur. Je brosse mais lave peu.

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    3
    Samedi 21 Janvier 2012 à 20:54
    Béa

    le cheval pané, c'est Eros ... que tu dois connaître aussi !

    bizou

    4
    Mardi 28 Février 2012 à 16:13
    Maedes

    Rhôooo et moi qui ai commencé à la nettoyer.....
    Mais j'ai souvent vu les gauchos passer les chevaux au jet après les avoir montés.....

    5
    valere76 Profil de valere76
    Samedi 24 Mars 2012 à 09:37

    Hello hello


    Du beau temps c'est L'été en Avance Bref tout est OK

    Bon week-end
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