• La peur chez le cheval

    Malgré sa masse, sa force, la peur qu’il nous inspire parfois, le cheval a la réputation d’être un animal craintif.

    Et ses réactions en cas de peur comptent parmi celles que le cavalier redoute le plus.

    Le règne animal est divisé en deux catégories : les prédateurs et les proies. Mais ce n’est pas si simple car on peut être mangeur et se faire manger. Tous les herbivores sont des proies et seulement des proies. Ils n’ont pas un comportement agressif et s’appliquent à éviter les prédateurs.

    La peur chez le cheval

    (Image du net pour illustration)

    A l’état naturel :

    En liberté, le cheval vit à l’intérieur d’un troupeau. La sécurité est assurée par le groupe. Chacun reste vigilant, prêt à signaler aux autres le moindre danger. Lorsqu’une partie du troupeau se repose, l’autre reste en éveil pour « monter la garde ». Un prédateur ne s’attaque jamais au groupe, mais toujours aux sujets isolés. C’est pourquoi l’instinct grégaire est si puissant chez des animaux comme le cheval : la sécurité c’est le groupe.

    La sécurité implique donc la fuite. C’est pourquoi la nature donne au poulain pour assurer sa survie, ses longues jambes. Elles lui permettent, quelques jours après sa naissance, de courir aussi vite que sa mère et de suivre le troupeau. Le cheval ne possède pas d’autres moyens pour se mettre à l’abri d’un quelconque danger.

    La peur chez le cheval

    (Image du net pour illustration)

    A l’état domestique :

    Dans la plupart des cas, le cheval domestique est séparé de ses congénères et privé de la possibilité de fuir (quand il n’est pas carrément attaché le nez au mur). En isolant un cheval et en l’enfermant dans un box, on brime deux instincts fondamentaux : l’instinct grégaire et l’instinct de fuite. Même lorsqu’il est monté, le cheval est bridé, c'est-à-dire coincé entre les mains et les jambes du cavalier. En cas de danger, on l’empêche souvent de fuir.

    On ne peut donc s’étonner que le cheval domestique développe des réactions de peur parfois excessives. Privé de ses moyens de défenses naturels, il se sent très menacé.

    Les chevaux d’un tempérament nerveux, ceux qui ont subi un débourrage brutal ou un traumatisme, risquent de devenir névrosés. Tout leur fait très peur, ils sont constamment sur la défensive. Ce sont des chevaux difficiles et dangereux.

    Que faire ?

    Si on a la chance d’acquérir un poulain, il faut s’inspirer du débourrage éthologique pour l’éduquer en lui inculquant à la fois le respect et la confiance.

    Dans le cas où l’on achète un cheval déjà débourré et qui a subi des traumatismes, il faut alors faire appel à un éthologue qui pourra lui redonner confiance.

    Ne surtout pas faire !

    Frapper ou forcer un cheval qui a peur car cela ne fait que renforcer son sentiment de crainte. Il faut lui laisser le temps, de sentir, de comprendre, que ce n’est pas un danger pour lui.

    Pour cela il existe des astuces : si votre cheval à confiance en vous, il suffit de précéder votre cheval pour monter dans le van ou pour traverser une flaque d’eau, il se dira : « je peux y aller ». Ou bien faire passer un autre cheval devant lui qui n’a pas peur, alors il le suivra.

    La peur chez le cheval

    (image du net pour illustration)

    Rassurer avant tout :

    Quand on monte un cheval peureux, il faut éviter de renforcer son sentiment de crainte en le « coinçant » et en le menaçant. Si vous avez un cheval à vous, chercher avant toute chose à établir durablement une relation de confiance.

    Dans la nature, un poulain suit sa mère partout, quel que soit le danger potentiel. Il a confiance en elle et lui obéit. Un dressage intelligent cherche à recréer cette relation entre le cheval et l’homme (dressage éthologique). Le cheval doit nous accorder une confiance totale et justifiée. Pour lui, nous devons être son guide.

    Si tant de chevaux se montrent susceptibles et peureux, c’est parce que leur existence les prive de ce dont ils ont besoin : de l’espace, du mouvement et des relations avec leurs congénères. Les chevaux qui vivent en stabulation libre ou en partie au pré sont en général plus équilibrés et moins craintifs. Si un cheval se montre ombrageux, s’il réagit pour un oui pour un non, une modification de son mode d’existence peut apporter une amélioration sensible…

    Avec de la patience et du calme on arrive à tout…

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