• Les coliques sont l’un des troubles digestifs les plus courants des chevaux vivant à l’écurie. Elles peuvent être très graves, voire mortelles. Voici quelques conseils pour les prévenir et pour en reconnaitre les premiers symptômes.

     

    Une maladie d’animal domestique :

    Les coliques frappent en général les chevaux vivant en captivité. Le cheval a un système digestif d’herbivore. Dans la nature, il consacre la majeure partie de son temps à brouter en se déplaçant. Il ingère par petites quantités une nourriture peu énergétique - l’herbe - qu’il mastique longuement.

    Le cheval domestique, lui, reste enfermé et inactif souvent 23h sur 24h. Il reçoit trois gros repas par jour. Il absorbe donc dans un laps de temps très bref des aliments hautement énergétiques. Sa nourriture (céréales, granulés, paille et foin) est beaucoup plus sèche que l’herbe juteuse des pâtures. Dans ces conditions, un encombrement digestif est vite arrivé.


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    Premiers symptômes :

    Une perte d’appétit soudaine doit alerter le cavalier. Un début d’encombrement digestif en est peut être la cause. Si le cheval souffre, même légèrement, il se montrera abattu, irritable et réticent au travail.

     

    Les signes évocateurs :

    Lorsque la douleur se fait plus intense, le cheval :

    - gratte le sol avec les antérieurs et parfois se frappe le ventre avec les postérieurs

    - se regarde les flancs avec insistance

    - transpire sur certaines parties du corps

    - est couché sur le coté, prostré

    - se roule par intermittence

     

    Ces symptômes se manifestent en cas de coliques, mais aussi en cas d’autres maladies entrainant des douleurs abdominales.


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    Que faire dans l’immédiat :

    Si le cheval est au pré, rentrez-le au box. Placez-le dans un endroit spacieux et généreusement paillé pour lui permettre de se coucher et de se rouler sans se blesser.

    Mettez à sa disposition de l’eau propre à température ambiante. Si la douleur semble légère ou intermittente, un peu de son trempé ou un mash chaud peuvent contribuer à rétablir la bonne marche de la digestion.

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    Alerte rouge :

    Dans tous les cas, appelez le vétérinaire et décrivez lui les symptômes : il estimera l’urgence de la situation. Les coliques étant relativement courantes, on a tendance à minimiser la gravité de la situation, mais une crise de coliques peut s’avérer fatale en quelques heures.

    Un cheval qui se roule de façon répétée en râlant, sans plus prêter attention à ce qui l’entoure, au risque de se blesser, est en proie à une souffrance violente. Il faut faire intervenir le vétérinaire d’urgence.

     

    Prévenir plutôt que guérir :

    Un cheval qui a déjà fait une crise de coliques a six fois plus de possibilités que les autres d’en faire de nouvelles. Si votre cheval est sujet aux coliques, surveillez-le de près. Appliquez le meilleur des remèdes : la prévention.

     

    On ne peut se prémunir à 100% contre les coliques, mais une bonne prévention réduit les risques. Sortez votre cheval quotidiennement. Idéalement, on recommande 2 heures d’exercice par jour. Si votre cheval ne peut être sorti tous les jours, essayez de lui offrir une existence en stabulation livre, au pré, ou mixte, c'est-à-dire en partie au box, en partie au pré.

    L’alimentation est la clé de voûte de la santé. Imitez la nature au plus près. Favorisez la part des fibres (foin) et réduisez les aliments énergétiques et concentrés (granulés, céréales). Fractionnez les rations en 3 repas au moins. N’introduisez aucun changement alimentaire de façon brutale. Votre cheval doit avoir en permanence de l’eau propre à sa disposition.

    Les surdents et les infestations par les vers sont des causes courantes de coliques. Vermifugez régulièrement votre cheval.

     

    A Savoir :

     

    - S’il fait très chaud ou après un effort, ne jamais donnez d’eau à votre cheval en grande quantité. Accordez quelques gorgées, puis attendez le retour au calme pour le laisser se désaltérer à sa guise.

     

    - Collez votre oreille contre le flanc du cheval : en principe l’activité du système digestif étant continuelle, vous devez entendre des gargouillis, ce qui est un signe rassurant. Un ventre silencieux indique un intestin bloqué…

     

    - 3 sortes de coliques :

    => les coliques par stase, quand le transit intestinal est ralenti de façon importante ou qu’il cesse dans une portion de l’intestin. La douleur est constante tant que le transit n’est pas rétabli.

    => Les coliques spasmodiques, se traduisent par des contractions intenses de l’intestin avec, en alternance, des périodes de douleurs aiguë et de soulagement.

    => Les coliques de torsion, une portion du tube digestif est complètement déplacée et comprimée par les organes voisins. La douleur est violente et continue. Une intervention chirurgicale d’urgence est nécessaire.

     

    PS:  Photos de Léo mais je vous rassure il n'a pas eu de coliques. Juste des photos pour illustrer ce texte.


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  • ~~ Photos prises Fin Janvier 2011 ~~

     

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    IV] La délivrance :

     

    Après la naissance du poulain, la jument va rester couché de 10 à 40 mn en observant son poulain et en hennissant doucement. Pendant cette période une importante quantité de sang passe de la mère vers le poulain par le cordon ombilical. Quand la jument se lève, le cordon ombilical s'étire et se rompt à 5 cm environ du ventre du poulain. Cette partie, appelée l'ombilic doit être immédiatement désinfectée avec de la teinture d'iode.

    À ce moment, les contractions de l'utérus reprennent pour expulser les enveloppes placentaires. Il faut alors les nouer au niveau des jarrets pour éviter que la jument ne marche dessus et pour faciliter le détachement du placenta de l'utérus. Quand les enveloppes sont tombées, cela permet également de vérifier que tout a été bien expulsé.

     

    Si le cordon ombilical ne se rompt pas de lui-même quand la jument se lève, il faut le rompre en le tordant 5 cm sous le ventre du poulain.

     

    L'évacuation des enveloppes doit normalement avoir lieu 1 h après la mise-bas et toute rétention qui se prolongerait plus de 2 h risque d'entraîner des complications telles qu'une infection de l'utérus, nommée métrite, pouvant entraîner la stérilité de la jument voire une infection généralisée ou une fourbure. Dans ce cas, il faut prévenir le vétérinaire et en aucun cas tirer dessus pour ne pas léser l'utérus.

     

    délivrancePhoto du Net

     

    Après le poulinage :


    Avant de toucher le poulain, il faut soigneusement se nettoyer les mains, notamment pour lui nettoyer délicatement les naseaux et la bouche.

     

    Si la jument ne s'intéresse pas à son poulain, on le place devant elle pour qu'elle le lèche. En cas d'échec, on frotte le poulain avec de la paille afin d'éviter tout refroidissement.

     

    Si après 3 ou 4 h, le poulain n'a pas tété, on trait la jument pour faire boire au poulain ce biberon de colostrum, qui lui apportera des anticorps pour le protéger contre les principales maladies pendant les premiers mois de sa vie.

    Quand le poulinage s'est bien déroulé, l'utérus retrouve une taille normale en une dizaine de jours, ce qui permet une nouvelle saillie. On peut observer quelques jours après le poulinage, des écoulements rougeâtres correspondant à l'ultime nettoyage de l'utérus.

     

    Les chaleurs réapparaissent 7 à 12 jours après le poulinage, le plus souvent le 9ème jour.

     

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    III] Le poulinage

     

    poulinage1

     

    Quatre semaines avant la fin de la gestation, la mamelle se gonfle puis dans les 10 derniers jours, elle devient plus grosse et tendue. Dans les derniers jours, il se forme des gouttes blanches de lait, appelées la cire, à l'extrémité des tétines. Parallèlement, les ligaments du bassin se relâchent (les muscles de la croupe donne l'impression de s'affaisser), la vulve s'allonge et, à l'intérieur, le col de l'utérus s'élargit. Tous ces signes sont indicatifs, ils peuvent varier ou être très peu visible notamment avec les juments primipares (qui pouline pour la 1ère fois).

    Position-du-poulain-avant-la-mise-bas

    (Schéma du net)

     

    => Les contractions : Pendant cette phase, la jument semble être en coliques mais elle continue de manger. Cette période dure de 10 mn à 1 h mais peut s'arrêter quelques heures ou quelques jours, mais dans ce dernier cas, il faut consulter le vétérinaire pour savoir s'il faut attendre sans intervenir ou déclencher le poulinage. On observe différents signes, plus ou moins prononcés selon les juments :

     

    - Sueur abondante sur le poitrail, l'encolure et les flancs.

    - Agitation : marche en rond, s'arrête, se couche, se lève...

    - Flehmen.

    - Gouttes de lait s'écoulant fréquemment sur le sol.

    - Violentes contractions de l'utérus et des muscles abdominaux.

     

    Dés que possible, on équipe la jument d'une bande de queue et on prépare devant le box ce qui pourra être utile en cas d'urgence : un seau d'eau propre, du savon, une éponge, des liges propres, des ciseaux, de la teinture d'iode. Les premiers problèmes peuvent apparaître à ce moment si le poulain n'est pas correctement positionné (dû à un retournement incomplet) car il peut se retrouver coincé quand les contractions favorisent l'engagement du poulain dans le bassin.


    poulinage1

     

    => L’expulsion du poulain : Le col de l'utérus se dilate progressivement et la jument perd ses eaux lorsque la poche des eaux se déchire et laisse s'écouler le liquide allantoïdien. La jument est, alors, agitée de nouveau. Elle se couche à plusieurs reprises puis s'immobilise avec les jambes raides et le dos contracté.

     

    L'amnios apparaît alors entre les lèvres de la vulve, sous la forme d'une boule blanchâtre dans laquelle on aperçoit un membre. Progressivement apparaissent les 2 sabots et la tête posée sur les antérieurs puis, à la suite d'une violente contraction, les épaules et les hanches plus volumineuses. Habituellement l'enveloppe fœtale est alors rompue mais les jarrets peuvent mettre un peu plus de temps pour être expulsés complètement.

     

    Cette phase dure normalement une vingtaine de minutes.

    poulinageA

     

    poulinageB

    Il faut aider la jument et son poulain uniquement dans les cas suivants :

     

    - Si les soles des sabots apparaissent à la place des pinces et si la tête n'apparaît pas, le poulain se présente par les postérieurs. Il faut tirer doucement par les postérieurs quand les jarrets apparaissent.

     

    - Si le poulain ne sort pas rapidement et si 1 ou les 2 antérieurs sont très prés des naseaux, le poulain est coincé par 1 ou les 2 coudes au niveau du bassin de la mère. Il faut alors maintenir la tête avec une main et, avec l'autre main, tirer doucement sur l'antérieur ou 1 des antérieurs coincés en le faisant tourner légèrement pour le débloquer.

     

    - Si le poulain est bloqué alors que les épaules sont passées, les hanches sont coincées. Lors de la prochaine contraction, il faut tirer doucement et continuellement sur les antérieurs vers les jarrets de la jument, avec si besoin un mouvement de rotation pour débloquer individuellement les hanches du poulain.

     

    - Si les enveloppes placentaires ne se rompent pas, il faut les percer au niveau de la tête rapidement pour éviter l'asphyxie du poulain.

     

    - Si aucun résultat n'est obtenu rapidement ou si le poulain se présente selon des positions différentes, il ne faut pas insister car on risque de causer des dégâts importants, surtout au niveau de l'utérus de la jument. Il faut alors relever la jument et la faire marcher tranquillement en attendant le vétérinaire.

     

    poulinageCPhotos prisent sur le Net

    A suivre : la délivrance


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    II] La gestation :

     

    Habituellement, on indique une durée de 11 mois mais il peut y avoir des variations de quelques jours. On remarque notamment chez les Pur-sang que la gestation est plus longue de 4 à 5 jours si le poulinage a lieu en hiver et/ou si le fœtus est un mâle. Dans ce laps de temps, on passe d'un ovule pesant 1/1 000 000ème de gramme à un poulain de 50 kg.

     

    Si après l'insémination, la fécondation a lieu et un spermatozoïde féconde l'ovule, un corps jaune apparaît sur l'ovaire à l'endroit où le follicule a éclaté. Celui-ci sécrète une hormone, nommée la progestérone, qui est indispensable au bon déroulement de la gestation.

    L'œuf formé a une taille de 1,5 mm. puis il se divise en 2, 4 , 6 ,8, 16, 32,... cellules.

    Selon sa taille, on nomme l'embryon morula puis blastula. Simultanément, cet embryon descend de l'utérus vers les trompes. Les enveloppes placentaires commencent alors à se développer jusqu'à former, à la afin de la 2nde semaine, une vésicule de 2 cm. qui apparaît déjà à l'échographie. Il se fixe alors sur la paroi de l'utérus lors de la nidation ce qui permet la formation du placenta.

     

    gesta1

     

    On arrive à distinguer, dès la 3ème semaine, l'intestin, la tête et la mâchoire sur l'embryon qui mesure alors 5 cm. Puis la croissance augmente après la 4ème semaine ce qui permet de distinguer alors l'allongement de l'encolure, le développement de l'avant-main et de l'arrière-main. On observe également le fonctionnement du cœur et du foie.

     

    Il faut attendre la 40ème semaine pour que les membres apparaissent, ce qui permet de parler alors d'un fœtus et non plus d'un embryon, grâce à l'apparition de caractéristiques morphologiques permettant de déterminer l'appartenance à une espèce.

    - Dès 2 mois, le fœtus est un cheval miniature de 5 cm translucide avec des naseaux, des yeux avec la rétine et le cristallin, les articulations dont les épaules et les hanches.

    - Du 2ème au 6ème mois, le fœtus a les proportions d'un cheval adulte puis les jambes grandissent davantage que le reste du corps. Jusqu'au 9ème mois, les poils poussent ainsi que la crinière et la queue.

    - À partir du 9ème mois, les sabots apparaissent.

    Le poulain est allongé sur le dos, avec la tête vers l'avant jusqu'au milieu de la gestation puis il se retourne complètement pour être le dos contre les lombes de la poulinière avec la tête vers l'avant.

     

    gesta2

     

    En ce qui concerne l'entraînement de la jument, il est utile qu'elle garde une activité physique régulière sous certaines conditions :


    - Effectuer un exercice calme et régulier pour éviter les risques d'avortement et le retard de développement du fœtus, souvent causés par le refroidissement en cours ou à la fin de l'entraînement, les émotions fortes, les transports, les chocs.

    - Laisser la jument au repos à partir du 8ème mois de gestation.

    - Prévoir une alimentation couvrant les besoins crée par l'entretien, l'entraînement et la gestation, en prenant garde au fait que la suralimentation et aussi néfaste que la sous-alimentation. Les besoins créaient par la gestation sont quasiment nuls jusqu'au 8ème mois puis ils requièrent 5 % d'énergie en supplément dans la ration et 12 à 13 % à compter du 11ème mois. La ration doit alors contenir 12 à 13 % de protéines, 0.45 % de calcium et 0,3 % de phosphore.

     

    A suivre : le poulinage et la délivrance


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