• Très proche de l'homme

    L'anatomie du cheval peut être comparée à celle de l'homme. En comparant son squelette au nôtre, on pourra se rendre compte de la concordance et ainsi mieux comprendre sa mobilité.

    Pour faire cette comparaison, il faut s'imaginer l'homme à quatre pattes sur le bout des ongles.

    On voit ainsi que le sabot du cheval équivaut à nos ongles et que le cheval marche sur la pointe du seul doigt qui lui reste. Ce doigt remonte jusqu'au boulet. Le canon correspond à notre paume ou à la plante de notre pied. Le genou du cheval (grasset) équivaut à notre poignet et son jarret est notre cheville. 

    Comparaison squelette homme/cheval

    On peut aussi constater que notre avant-bras et notre jambe (la partie qui va du genou au pied) portent les mêmes noms que chez le cheval. Le coude correspond bien au nôtre.

    Attention aux différences !

    L'épaule du cheval correspond à notre omoplate. L'articulation qu'on nomme « épaule » chez l'homme se limite à la « pointe de l'épaule » chez les équidés.

    Attention le cheval n'a pas de clavicule. Cet os qui unit le bras au thorax est une spécialité des singes dont nous descendons.

    Chez la plupart des quadrupèdes, le tronc est juste suspendu entre les pattes par des muscles, des tendons et des ligaments.

    Squelette du cheval

    Comparaison squelette homme/cheval


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  • L’estomac est petit et ne peut contenir que 10 à 18 litres d’aliments. Son volume est susceptible de s’élever légèrement par adaptation à des régimes encombrants. Il ne se remplit qu’aux deux tiers, donc une capacité réelle de 6 à 12 litres. Il ne faut pas oublier que les aliments sont en plus mélangés à la salive ou lors de la distribution « mouillée » à de l’eau + salive. Il se vidange au fur et à mesure de la consommation des aliments.

     

    Les repas doivent donc être nombreux et peu volumineux, afin d’éviter :

    - la vidange sans digestion préalable dans l’estomac vers le duodénum.

    - des périodes longues où l’estomac sera vide, car il subira alors une montée progressive de l’acidité, que la salive ne neutralisera pas.

     

    L’estomac voit passer 25% de son contenu en ½ heures et les deux tiers en une heure. Le dernier tiers peut y séjourner 5 à 6 heures si le cheval n’ingère plus rien. La digestion gastrique ne se fait donc, que sur la dernière fraction d’un repas, c'est-à-dire sur environ 2 à 4 litres. Au bout de 12 heures, si le cheval n’a toujours rien mangé, il ne restera dans l’estomac que 2%. A savoir que 75% des liquides sont évacués en ½ heure après leur ingestion.

     

    Le volume de la sécrétion gastrique est peu important et à cause d’un pH peu acide, donc peu stérilisant, il existe une flore microbienne intrastomacale.

    gifjim

    Comportement alimentaire et rôle de l’alimentation du cheval

     

    En liberté, un cheval environ 12 heures à se nourrir (réparties sur 24h), soit environ 75% de la journée et 50% de la nuit. Il peut ingérer 60 à 80 kg d’herbe jeune.

    Pour les chevaux à l’écurie, on sert habituellement 3 repas :

    - le matin : normal

    - en milieu de journée : un petit

    - le soir : le plus gros

     

    Pour les chevaux sur une litière autre que de la paille, il se pose le problème de l’ennui, puisqu’en liberté le cheval passe 12 heures à se nourrir et à rechercher sa nourriture sur ces 24 heures. Le cheval n’est pas un animal que l’on peut enfermer 22 heures par jour au box, sans avoir en tête que cela ne modifiera en rien son comportement psychologique et neurovégétatif. Il peut donc avoir des manifestations diverses et très variées résultant de ces troubles comportementaux alimentaires.

    Si le cheval reste la plupart du temps dans son box, le priver de paille sous prétexte qu’il fait des coliques (lorsque la paille est ingérée en trop grande quantité) peut provoquer de la nervosité et de l’agitation car, comme nous l’avons vu plus haut, son comportement alimentaire reste innée. Le fait de manger de la paille l’occupe, il trompe ainsi l’ennui.

     

    Ses facultés digestives

     

    Il convient de ne pas varier brutalement la nature des aliments. La distribution d’un mash riche en glucides va développer l’activité microbienne, donc la fermentation, et produire des coliques de fermentation avec production excessive de gaz.

    Si le cheval est au pré, il faut se méfier des pâtures pauvres et des distributions soudaines de granulés ou de concentrés qui entraînent stress, absorption rapide et risque d’engouement oesophagien ou de coliques de surcharge. La digestion de l’herbe est très rapide.

    En moyenne, le cheval absorbe 1 kg de foin en 20 à 60 minutes. Un cheval de 500kg ne peut ingérer que 12 kg de foin.

     

    La digestibilité est très variable selon les individus. Elle dépend également du taux et de la nature de la cellulose ingérée car la plupart des aliments sont enfermés dans des enveloppes cellulosiques qui doivent être rompues durant la digestion.

    Si la mastication est insuffisante (cheval glouton), une mauvaise dentition, ou des organes digestifs fatigués (par des rations trop fortes, trop importantes, vieux cheval ou les organes digestifs ne fonctionnent plus aussi bien), tout cela influencera la qualité de la digestion de la ration.

     

    Son utilisation

    Le cheval est facilement sujet à la suralimentation. Il a besoin d’une alimentation équilibrée et adaptée à ses besoins : entretien, travail, gestation, lactation et croissance.

    Chaque cheval a sa propre manière de se nourrir, il convient de la connaître et de s’y adapter, non le contraire.

     

    Son psychisme

    Le cheval est un animal inquiet, hyper nerveux, toujours sur le qui-vive et très sensible au stress. La fonction « moral/mental » aura un impact sur l’assimilation de la ration.

     

    La qualité et la bonne conservation des aliments

    Les grains s’ils sont stockés dans des silos, il existe des risques de développement de moisissures ou de germes anaérobies. Il est donc recommandé de faire un stockage à plat.

    Lorsqu’ils sont aplatis, la qualité de l’écrasement est importante, car une céréale aplatie peut se transformer en farine et provoquer des gastrites.

     

    La propreté de son abreuvoir et de sa mangeoire

     

    Conseils :

    - une ambiance calme lors des repas

    - des changements progressifs lors d’augmentation d’une ration ou de rajout d’un aliment

    - le fractionnement de la ration

    - la régularité des repas en gardant une certaine souplesse dans les horaires. Le cheval ne doit pas attendre son repas à la minute près.

     

    Il est préférable de servir un repas minimum deux heures avant un travail ou un transport et de ne jamais donner la ration au cheval juste après le travail. La fragilité générale de l’appareil digestif est liée à la faible capacité de l’estomac et à la courbature accentuée du grand colon qui limite l’absorption des rations en quantités.

     

    Il faut respecter l’ordre : eau, fourrages et ration

    MO FOIN

     

    Le rôle de l’alimentation est d’assurer l’apport de l’énergie nécessaire à l’entretien de l’organisme. L’ensemble des rations de la journée doit couvrir les besoins suivants :

    Rations =

    - moins l’énergie des pertes dans les crottins

    - moins l’énergie des pertes dans les urines

    - moins l’énergie des pertes dues au fait de se nourrir

    - moins l’énergie des pertes dues à la lutte contre le froid ou la chaleur

    - moins l’énergie des pertes pour l’entretien de l’organisme

    - moins l’énergie des pertes dues aux déplacements

    - moins l’énergie des pertes dues à la production : travail, gestation, lactation, croissance,

      monte (étalon)

    - et le reste prise de poids

     

    Un manque d’équilibre peut provoquer un excès, une insuffisance, un gaspillage ou, le cheval peut aussi paraître en état et être en mauvaise condition.

    Toute formule n’étant en fait qu’une base de travail –chaque cheval reste unique.

     

    Un vieux dicton dit : « c’est l’œil du maître qui engraisse le cheval »

     

    Dans la pratique de l’alimentation, la ration doit être ajustée expérimentalement à chaque individu à partir de calculs théoriques puis réajustés selon les besoins particuliers de chaque cheval.

    Il peut y avoir des variations importantes entre deux chevaux de même poids. Pour un même poids vifs, certains chevaux s’entretiennent facilement et d’autres demanderont une ration plus poussée par rapport aux « normes » (stress, assimilation moins bonne pour diverses raisons,…)

    Il faut également avoir en tête, qu’il ne sert à rien de « forcer » sur la quantité des aliments d’une ration. Tôt ou tard, le cheval pourrait être amené à développer :

    - des coliques

    - des brûlures des intestins, donc il ne profitera plus et maigrira

    - des ulcères

    - un cheval trop « chaud », « speed »…pas calme en d’autres mots.

     

    A propos des suppléments nutritionnels

    Beaucoup d’entre nous arrivent à croire que le cheval ne peut plus vivre sans CMV. (Complément, minéraux, vitamines). Il est en fait :

    - le cheval en liberté dans la nature trouve normalement ce dont il a besoin.

    - mais il ne vit plus dans la nature, nous sommes donc devenus responsables de sa santé.

    Il faut complémenter, mais pas à tort et à travers car cela peut également faire beaucoup de mal à l’organisme. Ses besoins en suppléments nutritionnels sont comme sa ration. Ils doivent être adaptés à chaque cheval, suivant ses besoins particuliers.

     

    La réalimentation

    La diète est indispensable dans le traitement des coliques. Avec de l’eau, s’il n’y a pas de reflux gastrique, ou sans eau s’il existe un reflux gastrique.

    Elle permet :

    - une régulation du transit

    - une baisse des excès soudains de transit

    - une normalisation de la flore intestinale

     

    Si elle est prolongée, il existe des risques d’iléus (obstruction de l’intestin). La reprise de l’alimentation est possible, s’il y a reprise du transit, si le cheval fait des crottins et s’il n’y a pas de reflux gastriques.


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  • Il est important de connaître les os du cheval et les placements des différentes articulations, que ce soit pour juger une boiterie ou tout simplement comprendre le fonctionnement du cheval sur un exercice particulier.


    Le squelette du cheval comporte trois sortes d'os :

    Les os longs (canons, bras...)

    Les os courts (vertèbres, carpes...)

    Les os plats (omoplate ...)

     

    Anatomie cheval

    Le cheval possède 51 à 54 vertèbres réparties comme suit :

    - 7 cervicales (encolure)

    - 18 dorsales

    - 6 lombaires

    - 5 sacrées qui sont soudées ensemble et forment le sacrum

    - 15 à 18 coccygiennes qui forment la queue

    - 18 paires de côtes

     

    Le reste est quasi similaire au squelette humain.

     

    Il ne faut donc pas confondre le genou du cheval (situé aux antérieur et qui correspond en fait à notre poignet) avec la rotule (en haut des postérieurs) ou le jarret (notre cheville).

     

    Os de pieds


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  • 1 - L'appareil digestif :

    Organes

     

    2 - L'appareil circulatoire :

     

    appareil circulatoire

    1 - artère cervicale profonde
    2 - trone costo-cervical
    3 - tronc pulmonaire
    4 - oreillette gauche
    5 - arc aortique
    6 - veine porte
    7 - artère mésentérique crâniale
    8 - artère rénale
    9 - artère mésentérique caudale
    10 - veine iliaque interne
    11 - veine iliaque externe
    12 - artère iliaque externe
    13 - artère fémorale
    14 - artère tibiale crâniale
    15 - artère métatarsienne dorsale
    16 - artère digitale
    17 - veine digitale
    18 - artère vertébrale
    19 - artère carotide externe
    20 - artère faciale
    21 - artère carotide commune
    22 - veine jugulaire
    23 - veine et artère axillaires
    24 - oreillette droite
    25 - ventricule droit
    26 - ventricule gauche
    27 - artère médiane
    28 - artère métacarpienne palmaire
    29 - plexus veineux sous unguéal
    30 - veine métacarpienne
    31 - veine métatarsienne
    32 - veine cave caudale
    33 - veine médiale


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  • I ) L'ensemble musculaire d'un cheval est constitué de 469 muscles.

     

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    Il existe plusieurs types de muscles :


    - les muscles lisses dont la contraction est involontaire et inconsciente (tube digestif...), ils assurent le fonctionnement interne du corps.


    - les muscles striés dont la contraction est volontaire et ils assurent les mouvements.


    - le muscle cardiaque (coeur), c'est un muscle viscéral strié, dont la contraction est involontaire, inconsciente et automatique.


    Les muscles striés possèdent les propriétés fondamentales : l'élasticité, l'excitabilité, la contractibilité et la tonicité.


    ¤ L'élasticité : Elle permet de supporter une distension soudaine et violente, le protégeant des risques de déchirure et de désinsertion tendineuse.


    ¤ L'excitabilité : Elle permet d'exciter le muscle par des stimuli directs ou indirects.


    ¤ La contractibilité : Elle permet au muscle de se raccourcir sous l'influence d'un excitant.


    ¤ La tonicité : Tous les muscles reçoivent continuellement des stimuli d'origine nerveuse centrale destinés à maintenir le corps dans une attitude déterminée.

     

     

    2 ) En détail sur les membres:

     

    2

    Il existe 5 grands groupes de muscles moteurs :

     

    - les muscles extenseurs, les muscles releveurs : ils éloignent un segment par rapport à l'axe du corps.

    - les muscles fléchisseurs, les muscles abaisseurs: ils rapprochent un segment par rapport à l'axe du corps.

    - les muscles abducteurs : ils écartent un segment par rapport à l'axe du corps.

    - les muscles adducteurs: ils ramènent un segment vers l'axe du corps.

    - les muscles rotateurs : ils font pivoter un segment par rapport à l'axe du corps ou par rapport à lui-même.

     

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