• Le cheval dort debout, c’est bien connu ! Mais il lui arrive aussi de se coucher. Qu’il dorme debout ou couché, il est essentiel de lui ménager des phases de repos au calme, garantes d’un cheval bien disposé et en bonne santé.

    Comme beaucoup de quadrupèdes herbivores, le cheval consacre peu de temps au sommeil et ne s’y abandonne totalement que pendant de très courtes périodes. En outre, il a le sommeil susceptible : il lui faut du calme.
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                                                                                          Babeth qui baille
    1) Les phases.
    Comme le nôtre, le sommeil du cheval se répartit en 3 phases : endormissement, sommeil lent et sommeil paradoxal.
    Pendant la première phase, l’animal somnole, le cœur et la respiration ralentissent. Pendant le sommeil lent, le cerveau se met au repos, mais la tonicité musculaire persiste en partie. Le sommeil paradoxal est à la fois le plus profond et le plus agité. Durant cette phase, l’animal (ou la personne) est totalement  relâché mais son cerveau s’active : il rêve.

    2) Dormir debout.
    Pendant les phases d’endormissement et de sommeil lent, le cheval peut dormir debout. Il dispose pour cela d’un système très efficace de blocage des articulations : certains ligaments bloquent les jarrets et les genoux. Les membres du cheval deviennent aussi rigides que des piquets de clôture. Il peut dormir sur ses deux oreilles…ou du moins sur ses quatre pattes !

    3) Position.
    Le cheval choisit parfois de se coucher « en vache », avec les membres repliés sous lui, pour se reposer ou pour piquer un somme. Cela dépend des circonstances, de l’environnement et de son état de fatigue. Cela varie aussi d’un sujet à l’autre : certains chevaux se couchent souvent, même pour une simple somnolence, d’autres très peu. Dans cette position, le cheval peut souffrir d’une tare molle (l’éponge), qui se forme à la pointe du coude, là où le fer appuie. Il suffit en général de faire poser aux antérieurs des fers adaptés, tronqués. La tare disparaît en général d’elle-même.


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    4) Rêver couché.
    Pendant la phase de sommeil paradoxal, le cheval se couche presque toujours. Durant cette phase, ses muscles sont totalement détendus : on dit qu’il est en état d’atonie musculaire. Il s’allonge sur le côté, de tout son long. Cette phase est de courte durée.

    5) Temps.
    Avec nos 8h de sommeil, nous sommes gâtés (ne parlons pas des félins, capables de faire une sieste de 16h d’affilée dans une journée). Les chevaux se contentent de 4h de sommeil environ par 24h en plusieurs cycles complets et brefs.
    Les poulains dorment plus que les adultes, mais le sommeil joue un rôle fondamental dans leurs croissances, alors laissez les se reposer.

    6) Dans la nature.
    Si le cheval dort peu, c’est sans doute parce qu’il occupe une place délicate dans la chaine alimentaire : herbivore, il doit consacrer beaucoup de temps à brouter et à se déplacer pour se procurer une nourriture suffisante. Il vit plutôt dans des espaces dégagés, exposés au regard des nombreux prédateurs qui le menacent. Pour avoir la vie sauve en cas de danger, il doit réagir vite et fuir. Dans ces conditions, difficile de faire 8h de sommeil d’affilée. Les gros dormeurs se trouvent plutôt parmi les carnivores qui mangent de grosses quantités en une fois et ont peu d’ennemis dangereux. Il suffit d’étudier la journée d’un lion pour s’en convaincre.
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    7) Chacun son tour.
    Comme beaucoup d’animaux, le cheval a besoin de se retrouver dans un environnement calme et de se sentir en confiance pour piquer un somme. En liberté ou au pré, les chevaux se relaient afin qu’un ou plusieurs d’entre eux montent la garde tandis que les autres dorment. Ils choisissent souvent les moments les plus chauds de la journée pour, selon les saisons, s’endormir au soleil ou s’étendre à l’ombre.

    Au box, le cheval doit disposer d’un espace suffisamment grand pour pouvoir s’allonger de tout son long. Malheureusement, les stalles ne sont pas toujours d’un grand confort. Une litière épaisse et propre fournit une couche moelleuse. Le cheval doit pouvoir se retirer au calme plusieurs fois par jour, de préférence après les repas. Il est bon d’aménager une sorte de couvre feu dans les écuries entre 12h et 14h pour que les chevaux récupèrent tranquillement.

    A surveiller : Un cheval qui se couche plusieurs fois par jour pendant des périodes prolongées souffre sans doute de quelque chose, surveillez le et faites le éventuellement examiner par votre vétérinaire.

    A savoir : le rêve est une fonction vitale
    Les mystères du rêve ne sont pas encore élucidés, mais on pense aujourd’hui qu’une de ses fonctions est « la mise à jour » des données de notre ordinateur interne. Si l’on prive un individu de son cycle de sommeil paradoxal, durant lequel intervient le rêve, il devient irritable, montre des troubles de la mémoire et des signes d’épuisement nerveux.


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  • La peau et ses productions, le poil entre autres, constituent une véritable armure qui protège le cheval des agressions extérieures. Si la fourrure des équidés s’avère plus efficace que nos manteaux, sa peau fonctionne à peu près comme la nôtre.

    Organe très complexe, la peau a de multiples fonctions. Elle forme bien sûr une barrière entre le corps et le milieu environnant, mais c’est aussi un organe sensitif qui fournit une multitude d’informations sur le monde extérieur.

     

    La peau est une grande enveloppe qui protège l’organisme de toutes les agressions extérieures. Elle repousse les microbes, l’eau, le sel, la pollution… Elle protège aussi du froid, du soleil, du vent, de l’acidité… Elle évite que le corps ne perde ses propres composants : eau, sel…

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    La peau régule également les échanges de température avec l’extérieur. Quand il fait chaud, elle rougit et laisse le sang évacuer sa chaleur vers l’extérieur. Quand il fait froid, elle devient blanche et empêche le sang de perdre une chaleur devenue précieuse.

     

    La peau contient également de nombreuses glandes. Elle produit de la sueur qui, en s’évaporant, aide à éliminer un excès de chaleur. Elle sécrète aussi des molécules odorantes qui jouent un rôle important dans le comportement des chevaux. La peau héberge encore les poils et leurs muscles érecteurs. Enfin, l’épiderme est l’un des organes des sens. Il contient différents types de terminaisons nerveuses qui informent le cheval sur le « toucher fin », sur la chaleur des objets, sur la douleur…

     

    On entend souvent dire que les chevaux ne sentent pas la douleur du fait de l’épaisseur de leur peau : c’est une énorme bêtise !!! L’épaisseur de la peau ne joue aucun rôle dans la sensibilité. Un éléphant ou un rhinocéros sentent tout aussi bien la présence d’une mouche sur leur dos qu’une souris ou tout autre animal à la peau plus fine.

    mouche-cheval.JPGPhoto du net

    Ce qui leur permet de sentir les pattes d’une mouche, le chaud, le froid ou la douleur, ce sont des récepteurs nerveux qui se cachent dans la peau. Or le cheval dispose des mêmes récepteurs que nous. Sa peau a donc sans doute une sensibilité très proche de la nôtre. Pour avoir une idée de ce que ressent un cheval lorsqu’on le marque au fer rouge ou lorsqu’on le tatoue, il suffit d’interroger les humains qui ont vécu ces expériences traumatisantes. Autrement dit, que ceux qui prétendent que le fer rouge ne fait pas mal aux chevaux se l’applique à eux-mêmes !

     

    Disposer d’un manteau de fourrure constitue une excellente protection contre le froid, mais aussi contre la chaleur. Les poils emmagasinent une couche d’air entre la peau et l’extérieur, exactement comme le duvet des « doudounes ». Or il n’y a pas de meilleur isolant que l’air. De plus, ces poils sont enduits d’un film gras : le sébum, qui les rend plus imperméable qu’un imperméable en coton huilé.

     

    Les chevaux sont donc bien protégés contre le froid et la pluie. Il n’y a que le vent qui puisse les transir jusqu’à l’os. Pour y faire face, les équidés ont toujours besoin de disposer, dans leur pâture, d’un écran qui les protège des rafales. Ils n’ont pas nécessairement besoin d’un toit, mais il leur faut au moins un mur, une haie ou un bosquet très épais capable de couper efficacement le vent.

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    Photo du net

    Pour être efficace, le manteau de fourrure des chevaux doit rester graisseux et sale. Les poils agglutinés et maculés de boue sont le plus chaud des manteaux. Les épis naturels permettent un excellent écoulement de l’eau jusqu’au sol. La crasse sert donc de doublure naturelle ? Panser les chevaux qui vivent dehors par temps froid n’est donc pas un service à leur rendre. Mieux vaut avoir un cheval sale et en bonne santé, plutôt qu’un cheval propre et malade.

     

    A savoir : Mouillé, le poil perd de son caractère protecteur. Or le cheval est l’un des rares animaux qui partage avec nous la faculté de transpirer. En hiver, lorsqu’il ait de l’exercice avec son poil long, il est rapidement trempé de sueur. En s’évaporant, l’eau pompe toute la chaleur de la peau du cheval. Il risque donc de prendre froid en séchant. C’est pour cette raison qu’il faut continuer à faire marcher les chevaux le temps qu’ils sèchent. L’activité musculaire modérée du pas compense le refroidissement. On prévient également les suées trop importantes en tondant les chevaux durant la saison froide.

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    Photo du net


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  • Note : Toutes les couvertures ne se ressemblent pas : couverture de pré, couverture classique avec un simple surfaix, sursangles croisées, courroies de cuisses… Chaque modèle demande bien sûr des gestes différents.

    Toutefois, gardez en tête cette règle simple : on met une couverture en commençant par l’avant, on la retire on commençant par l’arrière. Détachez les différentes fixations en partant de la croupe et en remontant vers le poitrail.

     

    Dans le cas d’une couverture avec surfaix et pad, commencez par désangler le surfaix. Retirez-le ainsi que le pad. Défaites ensuite les courroies de cuisses, le cas échéant. (Image1)

     

    Si la couverture est maintenue par des sursangles croisées, défaites celles-ci en premier. Ne lâchez pas brusquement la sursangle avec sa boucle, qui risque de heurter les membres du cheval – accompagnez la boucle jusqu’en bas après l’avoir détachée. (Image 2)

     

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    Une fois que toutes les fixations de l’arrière main, telles qu’elles soient, sont détachées, défaites les attaches de poitrail. (Image3)

     

    Attention : Si la couverture est intégrale (couvrant l’encolure) ou comporte un camail, détachez les courroies d’encolure avant les attaches de poitrail.

     

    Afin de pouvoir ranger aisément la couverture et, surtout de pouvoir la remettre dans le bon sens, pliez-la sur le dos du cheval dans le bon ordre : rabattez d’abord la partie arrière vers le centre. Repliez ensuite la partie avant vers l’arrière. Vérifiez que la couverture n’est pas entortillée du côté gauche. (Image 4)

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    Vous n’avez plus qu’à retirer la couverture. Evitez de la laisser glisser vers l’arrière, sur la croupe, car cela provoque parfois des réactions vives de la part du cheval. Tirez-la plutôt vers vous, par-dessus le dos. (Image 5)

     

    Il ne vous reste plus qu’à poser la couverture telle quelle sur la porte du box ou sur une clôture, ou à la plier une fois de plus pour la déposer dans la sellerie. Vous apprécierez le mal que vous vous êtes donné lorsqu’il vous faudra remettre la couverture. (Image 6)

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    A ÉVITER

    Une fois que vous avez retiré la couverture, évitez de la poser à terre : dans le box, elle risque de se couvrir de paille et de crottin ; dehors, de poussière et de boue. Posez-la de préférence à cheval sur la porte du box ou sur une barrière, ou pliez-la et rangez-la dans la sellerie.


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  • En hiver mettre la couverture fait partie de la routine. Il faut néanmoins y consacrer une certaine attention et toujours s’assurer du parfait confort du cheval.

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    On comme par vérifier qu’elle soit propre et sèche.

     

    Posez votre couverture à cheval sur une barrière, comme vous la mettriez sur le dos du cheval. Considérez qu’elle de divise grosso modo en trois parties. Replier la partie arrière vers le centre. Rabattez ensuite la partie avant par-dessus la partie arrière. Voilà, la couverture est prête à être posée sur le dos du cheval. Prenez la couverture sur votre avant-bras.

     

    Soulevez la couverture au-dessus du dos du cheval et posez-la un peu en avant de sa place définitive. Assurez-vous que la partie située sur le flanc droit ne s’est pas pliée.

     

    Dépliez la partie avant de la couverture. En restant de côté, sans vous mettre devant le cheval, bouclez l’attache ou les attaches de poitrail. Laissez bâiller la partie avant, qui sera ajustée plus tard.

     

    Rabattez alors la partie arrière sur la croupe. Faites glisser la couverture à sa place en la tirant légèrement vers l’arrière. Laissez un peu de mou à l’avant, afin que le cheval n’ait pas les épaules à l’étroit et qu’il puisse baisser l’encolure pour manger sans être gêné.

     

    Si la couverture est munie de sursangles, ajustez-les sans les serrer. Bouclez les courroies de cuisses qui doivent toujours rester flottantes. Si vous utilisez un surfaix, posez-le en place, derrière le garrot, au niveau du passage de sangle. Ajustez-le sans le serrer. Vérifier que la couverture n’appuie pas et ne frotte pas au niveau du garrot, des épaules et du poitrail.

     

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    SÉCURITÉ

     

    La couverture n’a rien de naturel pour le cheval. Il faut lui laisser le temps de s’y habituer…

     

    N’attachez jamais les sursangles sans avoir fixé les attaches de poitrail. Si votre cheval bouge, la couverture risque de se déplacer vers l’arrière : la sursangle appuie alors contre le fourreau ou les mamelles, ce qui est assez douloureux pour le cheval et provoque en général des réactions violentes.

    Ces réactions sont évidemment dangereuses, en particulier si vous êtes en train de mettre la couverture dans le box.

     

    Le pliage de la couverture en 3 parties est une sécurité supplémentaire.

     

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